Twitter : #SpirouEtFantasio @SonyPicturesFr
Titre VO :
Acteurs: Thomas Solivérès, Alex Lutz, Ramzy Bedia, Géraldine Nakache, Christian Clavier, Charlotte Gabris, Vincent Desagnat
Réalisateur : Alexandre Coffre
Durée : 1H21
Date de sortie : 21 février 2018
Introduction
Bien souvent, quand on demande à découvrir un film et qu’on nous le cache, c’est généralement signe de médiocrité, mais mon histoire avec Spirou est plus compliquée encore. Forcément comme beaucoup de trentenaires, j’ai lu la BD enfant et forcément j’avais très envie de voir cette adaptation cinéma tout comme je me suis jeté sur celle de Boule et Bill et comme je me précipiterai sur celle de Gaston Lagaffe. Ensuite là où tout le monde a rapidement cassé sur le film, je me suis fait l’avocat du diable et j’ai continué de clamer mon envie de le découvrir et ce d’autant que le casting était très prometteur.
Forcément, quand j’ai eu le carton presse en main, je me suis empressé de demander à découvrir le film. Après un premier retour très froid de BCG presse, en charge des projections me demandant par qui j’étais été invité, il n’y a plus jamais eu d’échanges et ce malgré mes relances. Un manque de politesse certain, d’autant plus drôle quand on se revendique « relation presse ». On se dit alors que le mot Relation dans leur métier est là pour garnir. Nous avons déjà eu des refus de films par le passé et si souvent les raisons sont discutables (Vous n’avez pas d’enfants… Non alors car vous allez détester le film qui n’est pas pour les adultes… / Vous savez les dessins animés ce n’est pas pour les adultes monsieur), au moins il y a toujours eu une réponse aux mails. Oui cela s’appelle la politesse !
Grosse erreur de leur part puisque généralement, même quand un film est mauvais, on essaye de notre côté de faire ressortir les points positifs en remerciement de l’invitation . Autant dire qu’ici, pas question pour moi de faire preuve de sympathie étant donné l’équipe en charge.
Donc BCG presse n’a pas souhaité me montrer le film et ce malgré les projections et les avant-premières de ce dernier. Pas de problèmes, les bloggeurs sont encore capables d’aller au cinéma par eux-même.
Et le film alors ?
Et bien, Les aventures de Spirou et Fantasio est une catastrophe sans nom. Pour citer une adaptation loupée devenue référence depuis, dites vous que Aladdin avec Kev Adams avait au moins eu le mérite de me faire sourire là où Spirou et Fanatsio n’est parvenu à me faire uniquement ressentir de l’agacement, de l’ennui et aussi de la tristesse pour ces acteurs que j’aime beaucoup tels que Géraldine Nakache et Thomas Solivérès.
Car une partie du casting du film se donne à fond au début et on sent clairement l’envie de proposer quelque chose de sympa avant de rapidement somber dans le forcing. Ainsi Ramzy Bedia joue les méchants avec détermination et le joue bien, mais à l’image des deux autres acteurs précédemment cités, on finit par être triste pour lui qui se retrouve dans une telle médiocrité.
Concernant Christian Clavier, il y a longtemps que l’acteur nous fait de l’alimentaire et est engagé pour l’effet culte, sauf que ce dernier continue petit à petit à détruire son image là où ses confrères des Bronzés osent prendre des risques et évoluer vers une belle seconde carrière. Malheureusement Clavier semble s’enfermer dans son statut d’acteur Culte au point d’en oublier qu’il est capable de faire de bons films.
Reste Alex Lutz, la plus grosse catastrophe du film. Autant il me fait rire comme jamais dans Catherine et Liliane sur Canal +, autant dans son rôle de Fantasio, il est exécrable et énervant au possible. Ainsi, je ne compte plus le nombre de fois, où dans ma tête, j’ai hurlé « Mais ferme là…. » tant chaque phrase, chaque mimique, chaque scène en sa présence était une souffrance.
Passé le casting, un film peut encore être sauvé par son historie et sa réalisation…. Laissez tomber, c’est aussi une catastrophe. L’histoire est grotesque de bout en bout avec un Spirou voleur de bijou dans les hôtels, détruisant au passage le bel exemple clé par ses créateurs originels et qui devient subitement aventurier dans un film… Tellement plat qu’il ne suscite aucune réaction ni suspens. On s’ennuie littéralement devant le film et on se contrefout de ce qui se passe devant nous. Souffrant d’une histoire sans le moindre intérêt et d’une mise en scène au goût de coca laissé ouvert pendant 3 semaines, on attend péniblement la fin avec l’espoir que ceci va rapidement arriver.
A cela vient s’ajouter une bande originale, forte et désagréable et clairement on ressort du film avec un esprit de libération.
Si l’on devait également prendre une autre adaptation de BD bien connue, à savoir Boule et Bill, ce dernier était fière de ses origines, en jouait même parfois et n’essayait pas d’être autre chose que ce pour quoi il existe, à savoir amuser les enfants et toucher les adultes qui se retrouvaient dans la bande dessinée. Un esprit totalement manqué par cet énième navet du cinéma français.
A la sortie de cette adaptation de Spirou… On a presque honte d’être belge quand on se dit que les spectateurs vont retenir ça de notre héros au bonnet rouge. Et si Spirou veux dire écureuil en Wallon, concernant le film, le wallon en moi va simplement le résumer ainsi: Oufti, ni fwai nén l’ biesse, n’y va nin. c’est du stron !
On (jspmm.net) n’a pas vu le film, pas invité ni même d’infos, mais cela n’est pas grave tant la bande-annonce m’a fait mal aux yeux, par son absence de naturel (et de qualité).
J’aurai bien aimé trouver un critique positive qui m’aurait fait dire, je me suis planté, fichu préjugé.
Mais bon, je vous fais confiance sur votre ressenti, et je vais surement m’abstenir (sauf si mon fils insiste).
Et je trouve votre comparaison avec Boule et Bill pertinente, tant ces films sont à destination d’enfants mais comportent assez d’éléments pour faire plaisir aux adultes. Et surtout, on ne se dit pas que cela s’arrête ! On espère juste rire un peu mais on ne fait que sourire.
Merci pour cette critique publiée assez tôt !